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Qui a fondé le eClub?

Je m’appelle Karina Ordóñez Flores. Je suis née au Maroc où j’ai grandi jusqu’à mes 14 ans. J’ai ensuite vécu brièvement en Espagne, le pays d’origine de mes parents, puis en France et notamment à Paris depuis maintenant plus de 30 ans. On pourrait presque me prendre pour une parisienne si mon léger accent ne me trahissait pas de temps en temps ;-D

Jusqu’à présent, j’ai fait mes études et ma carrière professionnelle à Paris. Très attirée par les Arts du Spectacle, probablement grâce aux nombreuses heures passées au Conservatoire de Casablanca a étudier la danse classique, l’art dramatique et le solfège, j’ai opté pour une formation initiale dans le domaine artistique. En école d’Arts Plastiques j’ai choisi l’audiovisuel, le multimédia et la philosophie de l’Art que j’ai adoré. J’ai découvert le monde de l’entreprise en tant qu’infographiste et webmaster dans lequel j’ai travaillé principalement dans des start-ups, dans des environments décontractés et exigeants qui me correspondaient bien.

Après quelques années d’expérience, dans le e-commerce et l’évènementiel principalement, j’ai voulu comprendre les aspects techniques d’internet et de la programmation plus en profondeur pour avoir une vision d’ensemble des projets web. Je suis donc retournée à la fac pour devenir Ingénieur Informatique. J’ai eu la change de démarrer ma carrière dans l’informatique dans le secteur de l’évènementiel qui me plaisait bien puis j’ai découverts d’autres univers tels que les finances et l’édition de logiciels.

Le eClub : un condensé de mes passions

Je crois qu’avec le eClub, j’ai voulu recréer le plaisir que j’éprouvait lorsque j’arrivait au Conservatoire de Casablanca. Il y régnait une activité foisonnante: des petites filles en juste-au-corps, des enfants et des adultes avec leurs instruments, tout cela dans un brouhaha où des sons de violon, luth, guitare, piano, accordéon s’entremêlaient à du chant lyrique ou de la musique andalous et à des cris d’enfants en arabe, en français, et même d’autres langues principalement de l’est comme le Russe, le Bulgare ou le Yougoslave.

J’ai réuni dans un projet e-commerce tout ce que j’ai pu apprendre dans mon parcours professionnel et je l’ai mis au service des indépendants qui ont choisi de partager leurs connaissances. C’est, là aussi, ce que j’appelle mettre l’informatique au service de l’humain, ce qui m’a motivé à choisir cette voie souvent perçue comme étant très austère.

Nous avions trouvé une solution viable !

La société de R&D Mantano soutient le eClub

Lorsque j’ai travaillé chez Mantano avec Jean-Marie Geffroy, son fondateur, j’ai revu mes à priori sur le monde (que je considérait) austère des éditeurs de logiciels. Chez Mantano, l’informatique était super ludique, et toujours au service de la connaissance. Mantano voulant dire « J’apprends », la société est spécialisé dans les solutions pour acquérir ou diffuser du savoir. Ancien chercheur à l’INRIA, docteur en Informatique spécialisé en algorithmique et Intelligence Artificielle. Jean-Marie avait l’air d’un grand adolescent passionné de windsurf, joyeux et enthousiaste.

Cela fait maintenant plus de 10 ans que je collabore avec Mantano et c’est toujours un plaisir de travailler avec lui et avec son équipe. Les rapports sont depuis toujours chaleureux, joviaux et bienveillants. Lorsque j’ai parlé du projet eClub à Jean-Marie, il m’a immédiatement offert le soutient technique de son équipe et de lui-même. J’ai été vraiment gâtée !!! J’avais à disposition une équipe d’Ingénieurs super pointus et une infrastrcuture très très robuste que je connaissait bien car j’avais moi même participé activement à sa mise en place !!!!!

L’aboutissement

La petite boutique se concrétisait de manière très satisfaisante. Pendant sa mise en oeuvre, me vient l’idée de transformer cette boutique en « place de marché » : les personnes allaient bénéficier d’une boutique prête à l’emploi et la gérer en toute autonomie ! C’était exactement ce qu’il fallait !

Et hop ! Voilà que mon « petit projet » devenait gros d’un seul coup ! Le eClub commençait à prendre forme !

J’allais créer une place de marché d’activités de loisir en ligne sous la forme de réunions Zoom. La spécificité des activités serait les événements interactifs pendant lesquels profs et élèves pourraient interagir de manière à créer du lien social et à faire progresser chaque participant selon son niveau. Pour que cette place de marché soit un lieu réellement convivial, je sélectionnerai moi-même des animateurs de qualité en évitant toute concurrence. Chaque animateur bénéficierait ainsi de l’audience apportée par tous les autres.

C’est toujours dans la confrontation de l’outil avec son utilisation en situation réelle que les lacunes apparaissent. Avant même de lancer les premiers tests, les premières questions embarrassantes m’ont été posées : combien de personnes vont venir à mon cours ? Comment je fais pour créer des abonnements annuels ?

Me voilà lancée maintenant dans le développement d’un module de réservation des séances ! Les difficultés techniques se multipliaient : prise en compte des fuseaux horaires des différents pays, traductions automatiques des fiches produits…

Témoin d’un moment d’épuisement, mon ami me demande : pourquoi as-tu fait un site multilingue dès le début ? C’était une très bonne question, que je ne m’étais pas posée du tout. Moi-même suivant des cours en français, en espagnol et en anglais, il me semblait évident que mon eClub serait d’emblée en trois langues. Cela ouvrirait des perspectives aux animateurs et permettrait aux utilisateurs de bénéficier de cours dispensés depuis partout dans le monde. Après tout, il devait bien y avoir des avantages à accéder à des activités à distance !

Après beaucoup, beaucoup, beaucoup plus de travail que je n’avais initialement imaginé, le eClub a pu enfin être lancé ! Les premières ventes ont eu lieu ainsi que les premiers cours en ligne et les retours ont été très positifs aussi bien de la part des profs que des élèves ! Quelle satisfaction !

Ce que j’en pense avec le recul

Le projet eClub a une coloration particulière pour moi, il a été une sorte de création joyeuse dans un contexte où, instinctivement, je me suis focalisée sur ce qui était important pour moi : l’amour, la joie, la liberté.

Comme dans toute période charnière d’une vie, je me suis demandée « de quoi ai-je réellement besoin pour être heureuse ? » Mais l’imprévisibilité de cette période a posé une question plus délicate : « comment préserver son épanouissement des circonstances extérieures ? » « comment nourrir son épanouissement au sein d’une structure sociale qui porte moins qu’elle n’oppresse ? »

La modeste réponse qui m’est apparue a été : cultiver sa liberté et chouchouter son moral.

Joie et liberté : quel beau duo !

Cultiver sa liberté permet de desserrer les attaches avec une structure, un environnement. Cela facilite le changement d’orientation et éventuellement d’environnement. Savoir que nous avons la possibilité de changer de trajectoire, nous rend moins vulnérables au contexte, aux circonstances. Nous nous sentons en capacité de choisir, de décider ce que nous sommes prêts à accepter ou pas.

Cultiver sa liberté demande de l’énergie, ça exige de devenir de plus en plus autonome émotionnellement et matériellement, de plus en plus à l’écoute de l’évolution des situations, des techniques, des connaissances, de soi-même. La culture de la liberté est incompatible avec toute forme de paresse quelle qu’elle soit. Mais nous connaissons tous des moments de paresse…

Combien de fois une petite tâche de rien du tout nous a semblé un monde, que l’on décale à plus tard ou que l’on bâcle ?  Mais, plus important encore, à quel moment cela nous arrive ? Cela nous arrive lorsque l’on manque de passion, d’enthousiasme, de joie, soit pour la tâche elle-même, soit dans notre vie. Une bonne façon de cultiver sa liberté est de cultiver son enthousiasme, sa joie, car cette joie apporte l’agilité intellectuelle et la souplesse émotionnelle nécessaire.

Le changement, puissant libérateur

Pendant cette période de confinement, ma routine quotidienne s’est évaporée. Quel sentiment de liberté ! Je ne pensais qu’à m’amuser, comme une gamine ! Je devais inconsciemment sentir le danger de la déprime si je restais à ne rien faire à la maison. Je me suis alors trouvée tout un tas d’activités physiques rigolotes à faire via Internet. Eh oui ! lorsqu’on est empêché de sortir, lorsque bouger physiquement n’est plus une évidence, cela se transforme en un vrai privilège !

Je n’ai jamais eu autant d’énergie de tout ma vie ! J’ai pris conscience que nous ne sommes pas fait pour être assis toute la journée, que nous avons plein de capacités que nous n’exploitions pas dans notre quotidien, que nous avons des compétences très variées alors que nous n’en utilisons que quelques unes. J’ai compris que chaque activité que nous faisons alimente l’autre. Pendant que je menais mon projet, consistant principalement à coder, j’avais des moments de saturation. Au lieu de me reposer dans ces moments-là, au risque de laisser mes tergiversations aspirer toute mon énergie, je faisait une activité agréable totalement différente : un cours de danse, du pain maison, de la méditation, du jardinage… Au bout d’une heure ou deux j’étais requinquée, et je revenais sur mon projet avec des solutions simples et efficaces.

Cette période de confinement m’a également libérée de mon attachement à la ville. J’ai toujours aimé vivre dans des grandes villes, car j’y trouvais des gens de partout dans le monde, des activités très variées et une ouverture d’esprit issue du mélange. Pendant ce confinement, j’ai suivi des cours de disciplines très variées, diffusés depuis différents coins du monde, par des profs qui étaient eux-mêmes surpris de l’audience internationale que leur avait apportée ce contexte. Mes critères géographiques ont eux aussi éclatés en mille morceaux. Je n’ai plus besoin de vivre dans une grande ville pour profiter d’un environment cosmopolite : aujourd’hui cela est possible depuis n’importe où !

Et si nous cultivions ensemble la liberté et la joie ?

J’espère que le eClub que j’ai imaginé dans cette période si improbable va contribuer à diffuser ce sentiment de joie et de liberté qui m’est si cher. J’adorerais qu’il permette à de nombreux artistes et entrepreneurs indépendants de se créer un revenu convenable en toute autonomie, tout en apportant des moments de bonheur et de chaleur humaine partout dans le monde.

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